«On me pose toujours des questions sur les mêmes thèmes», que ce soit sur les LGBT ou sur la place des femmes, a déploré le prélat répondant à des journalistes. Sur ces questions, a-t-il toutefois estimé, il faut parler un langage «compréhensible» par l’ensemble de l’Eglise, tout en sachant aborder les problèmes des Eglises locales.
Le thème de la sexualité est important mais ne doit pas être instrumentalisé, a mis en garde le cardinal. Concernant les LGBT, la catéchèse recommande l’accompagnement pastoral. Mais ce n’est qu’un sujet parmi d’autres pendant ce synode, a-t-il insisté. Les Pères synodaux doivent surtout apprendre à connaître les jeunes et trouver comment l’Eglise peut mieux les accompagner.
Mgr Andrew Nkea Fuanya, évêque de Mamfe (Cameroun), a quant à lui affirmé qu’il s’opposerait à ce qu’un article dédié aux personnes LGBT figure dans le document final. Selon lui, la grande majorité de ses fidèles ne le comprendrait pas, tandis qu’il estime ne pas suffisamment maîtriser ce sujet.
A propos de la place des femmes dans l’Eglise, le cardinal Marx a reconnu vouloir accentuer leur rôle notamment en leur confiant des postes de pouvoir. «Car sinon elles partiront de l’Eglise et elles auront raison car si l’on n’a pas de responsabilités, à quoi bon s’impliquer?», a-t-il considéré.
Par ailleurs, soulignant le caractère universel de l’Eglise, Mgr Nkea Fuanya a évoqué les situations opposées d’un continent à un autre. «Les Occidentaux s’inquiètent de voir leurs églises vides, en Afrique c’est l’inverse», s’est-il réjoui.
Interrogé sur son secret pour remplir ses églises, l’évêque camerounais a évoqué les valeurs traditionnelles qui existent encore aujourd’hui en Afrique. Le prélat a invité à lutter contre l’individualisme. «En Afrique, les communautés chrétiennes, sont de véritables familles spirituelles», a-t-il déclaré.
Toutefois, pour Mgr Grzegorz Rys, archevêque de Lodz (Pologne), l’essentiel n’est pas tant de savoir si les églises sont remplies mais d’inviter les jeunes à faire l’expérience de Jésus. «Etre dans une église ne veut pas dire connaître Jésus Christ.» Il a donc invité à l’action, en permettant aux jeunes de faire l’expérience de la prière plus que son étude, bien qu’il considère celle-ci utile.
En outre, la lettre aux jeunes du monde a été discutée en congrégation le même jour, a indiqué pour sa part Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la communication, expliquant qu’une première version sera présentée le 25 octobre. (cath.ch/imedia/mg/ah/mp)
Maurice Page
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