«L’être humain a besoin d’être aimé sans conditions», a expliqué le pape. Sans quoi, il risque de se résigner à la médiocrité de relations immatures, qui sont au mieux «un reflet de l’amour». C’est pourquoi l’appel à la vie conjugale exige un discernement approfondi sur la qualité d’une relation.
Sortant de son texte écrit, l’évêque de Rome a invité les fiancés à accomplir une vraie préparation au mariage: un authentique «catéchuménat». «On ne peut pas parler de préparation après trois ou quatre réunions données en paroisse», ça «c’est une fausse préparation !», a estimé le pontife. «Et la responsabilité de faire cela retombe sur le curé, sur l’évêque qui permet ces choses», a-t-il insisté.»On ne joue pas avec l’amour», a t-il lancé, rappelant que le «mariage n’est pas un acte formel» mais un sacrement qui suppose une relation «loyale».
La préparation au mariage permet en particulier de fonder le couple sur le «terrain solide de l’amour fidèle de Dieu». Pour accéder au sacrement du mariage, a considéré le pape François, les fiancés doivent donc s’assurer que «la main de Dieu est présente dans leur lien». Car si la fidélité de Dieu entre dans notre existence, elle remplace notre cœur adultère par un cœur fidèle.
La persévérance de l’accueil jusqu’au bout»
Le pape François a salué les nombreux pèlerins venus de France pour assister à l’audience notamment ceux de Rennes, de Coutances et de Bayeux-Lisiseux avec leurs évêques Mgr Pierre d’Ornellas, Mgr Laurent Le Boulc’h et Mgr Jean-Claude Boulanger. Seulement en Jésus-Christ se trouve «l’amour sans réserves, a-t-il déclaré, le don total sans parenthèses, et la persévérance de l’accueil jusqu’au bout».
A des étudiants polonais, le pape a exprimé ses encouragements pour leur initiative intitulée ‘Charte de la paix’. Celle-ci constitue un «appel à la paix», a souligné le pape, rédigé après une étude de l’enseignement des pontifes des 20e et 21e siècles. Se déroulant en concomitance avec les 100 ans de l’indépendance de la Pologne, cette charte sera envoyée à des chefs d’Etats du monde entier.
Le pontife a également évoqué la célébration de la 10e journée de solidarité avec l’Eglise persécutée le 28 octobre prochain, sous l’égide de l’Aide à l’Eglise en détresse (AED) et la Conférence épiscopale polonaise. Les bénéfices, s’est-il réjoui, reviendront aux chrétiens du Pakistan. (cath.ch/imedia/mg/mp)
Maurice Page
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