Réunie en congrégation générale, a détaillé Paolo Ruffini, l’assemblée synodale a écouté une présentation du document final par le cardinal Sergio Da Rocha, rapporteur spécial du synode, et des deux secrétaires spéciaux, les Pères Giacomo Costa et Rossano Sala. Participent également à cette commission cinq Pères synodaux élus par continent et trois autres nommés par le pape François. Cette présentation a été «très longuement applaudie» selon Paolo Ruffini.
Ce projet de document final a ensuite été remis aux Pères synodaux. Il s’agit d’un «nouveau document», a précisé le préfet du Dicastère pour la communication, et non d’une simple reformulation de l’Instrumentum laboris, enrichie de trois semaines de discussions. Si les deux documents sont proches, le projet de document final est moins long quoique «conséquent». La plupart des propositions sont faites dans la dernière partie de ce projet, mais certaines se retrouvent toutefois dans les deux premières.
Les Pères synodaux pourront travailler dessus ce 23 octobre afin de proposer des reformulations, des modifications, des ajouts ou des retraits. Soutenus par un Père synodal ou plusieurs, ces modi seront présentés à l’aula le 24 octobre. Puis, sur la base de ces nouvelles propositions, la Commission de rédaction se réunira de nouveau afin d’élaborer le document qui sera soumis aux votes le 27 octobre. Il sera voté point par point, à la majorité des deux-tiers.
De retour dans leur pays, les Pères synodaux, a considéré Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, évêque de Dolisie (République du Congo), devront transmettre ce document afin d’aider les jeunes à se «l’approprier». Parmi les thèmes abordés, le prélat a notamment fait allusion aux migrations, au souci écologique, la formation mais aussi une «grande attention au martyre» – pas seulement jusqu’à la mort – de certaines communautés chrétiennes, en particulier au Moyen-Orient.
Il y a une vraie «universalité» des thèmes, sans eurocentrisme, mais le traitement de certains sujets peut être plus localisé, a estimé Mgr Manamika Bafouakouahou. Par exemple, a-t-il illustré, la problématique de l’accueil des personnes homosexuelles au sein de l’Eglise est une «réalité» en Afrique, mais pas «la première préoccupation» puisqu’il existe avant tout des problèmes de survie immédiate. La place des femmes de même que la corresponsabilité entre clercs et laïcs sont également au cœur du document.
En plus de ce document final, a rappelé Paolo Ruffini, l’assemblée synodale a approuvé l’élaboration d’une lettre aux jeunes du monde entier. Toujours en rédaction, a-t-il indiqué, ce document sera «probablement» présentée le 25 octobre. (cath.ch/imedia/xln/bh)
Bernard Hallet
Portail catholique suisse
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