Cardinal Becciu: On ne peut pas «se sauver sans sauver les autres»

On ne peut pas «se sauver sans sauver les autres», a déclaré le cardinal Angelo Becciu lors de la cérémonie de béatification de Tiburcio Arnáiz Muñoz le 20 octobre 2018 dans la cathédrale de Malaga, en Andalousie.

Le jésuite espagnol, né le 11 août 1865 à Valladolid et décédé le 18 juillet 1926 à Grenade, est connu pour avoir été un prédicateur et organisateur de missions populaires auprès des populations rurales et exerça sa charité dans les milieux pauvres et les quartiers marginaux.

Le Père Tiburcio Arnáiz Muñoz créera une congrégation en 1922 pour la poursuite de son œuvre: les Missionnaires des paroisses rurales.

«La saveur intense» de l’Evangile

Présidant la cérémonie dans une cathédrale comble malgré la pluie, le cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a relevé que le bienheureux Tiburcio Arnáiz Muñoz se sentait «co-responsable des maux spirituels et moraux et des blessures sociales de son temps», a déclaré le cardinal Angelo Becciu.

Tiburcio Arnáiz Muñoz, avec «la saveur intense» de l’Evangile, a été capable de «pénétrer l’environnement dans lequel il a vécu», a souligné le cardinal italien. Il était un «héraut intrépide» du Seigneur parmi les plus oubliés des ‘corralones’, ces quartiers pauvres de Malaga parfois hostiles à l’Eglise. En cela, il représente le modèle typique du «pasteur qui connaît l’odeur des moutons» qu’évoque régulièrement le pape François.

Un «pasteur qui connaît l’odeur des moutons»

Le cardinal Becciu a exhorté les prêtres et les personnes consacrées à se mettre à l’école de ce jésuite qui ne se contentait pas «du déjà conquis». Le bienheureux, au contraire, a su faire de son existence «un voyage constant, lumineux et héroïque» par le don de soi total à Dieu en se mettant au service des plus faibles. Car Tiburcio Arnáiz Muñoz se sentait «co-responsable des maux spirituels et moraux et des blessures sociales de son temps et savait qu’il ne pourrait pas se sauver sans sauver les autres».

«Combien il est nécessaire, de nos jours, de dilater le cœur aux besoins spirituels et matériels de tant de nos frères qui attendent de nous des paroles de foi, de consolation et d’espoir, mais aussi des gestes de sollicitude et de solidarité généreuse !», a lancé le cardinal. Pour l’Eglise d’aujourd’hui, a-t-il estimé, ce nouveau bienheureux est ainsi un «flambeau» capable d’éclairer toute la société. (cath.ch/imedia/ah/be)

 

Jacques Berset

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