Au cours de la journée du 16 octobre, trois engins de chantiers ont poursuivi le travail de nivellement du terrain autour du village Khan al Ahmar. Cette opération sert à faciliter l’entrée des troupes pour l’évacuation manu militari de la population bédouine du village avant la démolition des maisons. Le 15 octobre des affrontements ont eu lieu entre militaires israéliens et habitants du village soutenus par des groupes d’activistes arrivés à Khan al Ahmar dans le but de faire barrage aux excavateurs.
La Commission Justice et Paix de l’Assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte a exprimé une nouvelle fois son désaccord et sa préoccupation au sujet de la démolition annoncée du village bédouin, rapporte l’agence d’information missionnaire romaine Fides. «Après une longue période de luttes légales la Cour Suprême d’Israël a établi que les autorités israéliennes avaient le droit de démolir le village bédouin de Khan al-Ahmar, transférant ses résidents dans une zone proche de Jéricho. Nombre de ces personnes avaient déjà été évacuées après la guerre de 1948 et se trouvent une fois encore violemment déracinées pour faire place à des colonies israéliennes illégales», déplore J+P.
Dans le village de Khan al Ahmar, constitué de 42 baraques, se trouve également la fameuse «école de pneus» fréquentée par plus de 170 enfants de la tribu des Jahalin. Sa structure a été réalisée en 2009 à l’aide de 2’200 vieux pneus remplis de terre et pressés. Selon les missionnaires comboniennes qui s’en occupent, les colons exigent que cette école soit abattue parce que construite sans l’autorisation des autorités d’occupation militaire. Or l’école a justement été construite sans éléments architecturaux permanents et réalisée sans ciment et sans fondations, afin de ne pas contrevenir aux règlements militaires israéliens .
La démolition du village doit faciliter l’expansion de la colonie juive de Kfar Adumim. (cath.ch/fides/mp)
Maurice Page
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