A travers ce synode, l’Eglise doit «passer de l’écoute à la conversation», a confié le religieux français. Ce n’est pas seulement en «écoutant que l’on change mais en conversant», a-t-il ainsi estimé. Comme religieux, «j’atteste que l’accueil des jeunes dans ma congrégation change le corps dans son ensemble». C’est la particularité de l’Eglise: elle accueille «non pas seulement pour transmettre mais pour changer».
Le plus important, a-t-il également souligné, n’est «pas de créer des assemblées» à tout prix, mais de faire de «l’Eglise une communauté d’appartenance». Les jeunes «ont besoin d’un lieu auquel ils appartiennent, d’une famille». Dans ces conditions, des réunions entre prêtres, religieux et laïcs se mettront selon lui «naturellement» en place à l’avenir.
Les religieux, a pour sa part déclaré le Père Arturo Sosa Abascal, supérieur général des jésuites, doivent contribuer à discerner «les signes des temps». Le regard des jeunes doit lui aussi permettre de distinguer «l’action de l’Esprit Saint», notamment dans une époque marquée par la sécularisation. Cette situation constitue donc une opportunité pour l’Eglise de «renouveler la première annonce de l’Evangile et d’accompagner le mûrissement de la foi».
Silvia Teresa Retamales Morales, jeune chilienne auditrice au synode, a confié avoir échangé à la veille de l’assemblée synodale avec des jeunes non-catholiques qui souhaitaient transmettre des messages à l’Eglise. Ces derniers ont exprimé le désir de voir une «Eglise plus ouverte, multiculturelle» et accueillante. (cath.ch/imedia/ah/pp)
Pierre Pistoletti
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/bruno-cadore-les-jeunes-ont-besoin-dune-famille/