Les soignants, a reconnu le successeur de Pierre, ne peuvent pas toujours faire l’impossible. Mais ils peuvent accomplir un «miracle»: reconnaître «l’immense valeur de la dignité» de toute personne. Cette prise de conscience doit, pour le pontife, être au cœur de tout système de santé. Ainsi, malgré la crise économique, la base de toute organisation sanitaire ne peut qu’être la «recherche du bien».
Cela est d’autant plus nécessaire que se manifeste au niveau mondial une forte tendance à la légalisation de l’euthanasie, a déploré le pape. Face à ce constat, il faut un accompagnement «serein et responsable». Si le malade se sent aimé et considéré et non jugé sur sa productivité, «l’ombre négative de l’euthanasie disparaît» chez les patients en phase terminale.
Le travail du soignant, a poursuivi l’évêque de Rome, ne se limite donc pas au rétablissement de la santé du malade. Il s’agit véritablement «d’assister, s’inquiéter, faire attention, prendre la responsabilité de l’autre, du frère». Ce qui demande «responsabilité et loyauté» envers le malade et non une «bureaucratisation» du soin. De plus, il faut respecter l’autonomie du malade.
L’euthanasie active, c’est-à-dire l’administration d’une substance létale à une personne afin de provoquer sa mort, est légale dans cinq pays. Le suicide assisté est quant à lui permis dans trois pays et dans certains Etats américains. (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
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