La Journée mondiale des communications sociales est célébrée chaque année le dimanche suivant la fête de l’Ascension. En 2019, cette Journée devrait donc se dérouler le 2 juin.
Le thème ‘»Nous sommes membres les uns des autres (Eph 4, 25)». Des community à la communauté’ veut souligner l’importance de restituer à la communication une perspective large, fondée sur la personne. Il pose également l’accent sur la valeur de l’interaction, entendue comme dialogue et comme opportunité de rencontre avec l’autre.
Certaines tendances qui prévalent sur les réseaux sociaux, peut-on lire dans le communiqué, posent une question fondamentale : «Jusqu’à quel point peut-on parler de communauté face aux logiques qui caractérisent certaines community dans les social network» ?
Une réflexion est donc «nécessaire» sur l’état actuel et sur la nature des relations sur internet pour que chaque personne dans «son entièreté» puisse intégrer un réseau et afin que celui-ci redevienne une véritable communauté.
Les réseaux sociaux ont transformé la société de la communication en «société de la conversation», a déclaré par ailleurs Parolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la communication dans un entretien à Vatican News le 29 septembre 2018. Ils sont selon lui le lieu où «se forment nos identités», spécialement celles des plus jeunes.
Le laïc a insisté sur le dialogue et la rencontre pour «vaincre le virus d’une communication narcissique», qui divise au lieu de réconcilier. «Je pense que trop souvent nous parlons non à la personne entière, mais seulement à une partie d’elle-même. Nous parlons à sa peur».
C’est pourquoi il est si important de passer de la community «fondée sur des relations fausses, a-t-il déclaré, sur une fausse représentation de la réalité, sur des amitiés feintes qui peuvent être annulées avec un clic, à la beauté, et aussi à la fatigue, de la vérité et de la rencontre». «La communion est le meilleur gardien de la vérité».
Les communautés sur les réseaux sociaux, a-t-il souligné, devraient être «tissées par une relation authentique», entre les personnes toutes entières, même si elles sont vécues dans la dimension numérique, qui de «toute façon est réelle et non pas virtuelle». (cath.ch/imedia/ah/rz)
Raphaël Zbinden
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