La protection de la dignité des animaux en agriculture devrait faire partie de la Constitution fédérale. Tel est point de vue partagé par 15 organisations en Suisse, qui sont à l’origine de l’initiative «Pas d’élevage intensif en Suisse». Parmi eux se trouve l’association œcuménique «Aktion Kirche und Tiere» (AKUT).
Pour elle, la pensée et l’action chrétiennes responsables obligent «à la protection de la création tout entière et en particulier au respect de la dignité des animaux et à leur éviter des souffrances inutiles», selon son communiqué, paru le 26 septembre 2018.
«Les animaux sont des individus capables de ressentir et de souffrir. La perception consciente de la sensibilité animale qui fondent les animaux en tant qu’individus est indubitable. L’élevage intensif est incompatible avec cela et donc inacceptable pour des raisons éthiques», ajoute la directrice du mouvement, Eveline Schneider Kayasseh.
Les initiateurs relèvent une contradiction majeure dans le comportement actuel des consommateurs: une grande majorité de la population souhaite consommer de la viande issue d’un élevage adapté à l’espèce. Mais la majorité de l’alimentation animale provient aujourd’hui de la production industrielle. Une production aussi efficace de produits d’origine animale, note l’AKUT, ne tient pas systématiquement compte des besoins fondamentaux des animaux.
Selon les initiateurs, plus de 20’000 signatures ont déjà été recueillies depuis juin 2018. Les 100’000 signatures requises pour une initiative doivent être atteintes au plus tard à la mi-décembre 2019. (cath.ch/kath/gr)
Grégory Roth
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