Le document en douze points, rédigé par 88 personnes, rejette toute «possibilité d’avoir un gouvernement exerçant ses fonctions au nom de Dieu, ou animé de toute aspiration autoritaire et anti démocratique». La lettre dénonce également l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques et défend l’État laïc et les libertés individuelles. La campagne de Jair Bolsonaro a pour slogan: «le Brésil au dessous de tout, Dieu au-dessus de tous».
Dans le troisième point, le texte invite les évangéliques à exercer leur citoyenneté en choisissant leurs candidats en fonction de l’adéquation de leurs idées avec les valeurs du Royaume de Dieu. «Cela inclut évidemment la défense des plus pauvres et des moins favorisés, la critique de toute forme d’injustice et de violence, la dénonciation des inégalités économiques et sociales, l’accueil des vulnérables, la tolérance avec la différence, l’attention portée aux détenus, la responsabilité à l’égard de la Création de Dieu, et la promotion des actions de justice et de paix».
Cette lettre est une réponse à un mouvement d’appui au candidat du Parti Social Libéral (PSL – Droite à Extrême Droite) exprimé par les néo-pentecôtistes adhérant à la Confédération des Conseils des Évêques du Brésil. Une analyse de l’enquête d’opinion du 11 septembre, réalisée par l’Institut Brésilien d’Opinion Publique et de Statistiques (IBOPE), souligne que le fait d’être évangélique accroit de 65% par rapport à un catholique la possibilité d’être un électeur de Jair Bolsonaro. (cath.ch/jcg)
Bernard Hallet
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