«Je peux bien comprendre la profondeur de la douleur que vous et beaucoup d’autres avez ressentie lors de la fin de mon pontificat», confie Benoît XVI dans une lettre citée par le quotidien allemand Bild le 20 septembre 2018. Mais «la douleur chez certains, me semble-t-il, et chez vous, est devenue une colère qui ne concerne plus seulement la renonciation, mais s’étend toujours plus sur ma personne et sur mon pontificat dans son ensemble», déplore le pape émérite.
Dans ces lettres, datées de novembre 2017, le pontife allemand répond aux propos tenus lors d’une interview par un cardinal allemand critiquant sa renonciation. Selon Bild, qui ne donne pas le nom du cardinal concerné, ce dernier affirmait que cette décision est à l’origine d’une crise majeure que l’Eglise serait en train de traverser. Les commentateurs ont identifié le cardinal Walter Brandmüller, un des quatre auteurs des dubia contre Amoris Laetitia.
«Si vous connaissez une meilleure façon [de renoncer], et si vous croyez pouvoir condamner celle que j’ai choisie, je vous prie de me la dire», écrit encore Benoît XVI. «Prions plutôt, comme vous le faites à la fin de votre lettre pour que le Seigneur vienne en aide à son Eglise», conclut le prédécesseur du pape François. Le secrétaire particulier de Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein, n’a pas souhaité commenter ces lettres, précise Bild. (cath.ch/imedia/mp)
Maurice Page
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