Pour son 25e déplacement hors d’Italie, a relevé Greg Burke, le pape François visitera trois pays aux communautés catholiques très différentes. S’ils sont largement majoritaires en Lituanie, les catholiques sont minoritaires en Lettonie et très rares en Estonie, avec seulement 6’000 fidèles.
Toutefois, a-t-il poursuivi, dans ces trois pays qui célèbrent le centenaire de leur indépendance, les communautés de croyants ont été persécutées. En particulier après la Deuxième Guerre mondiale, quand ces pays ont été intégrés à l’URSS. Au premier jour de ce voyage, le pontife se recueillera un moment dans la cathédrale de Vilnius, priant particulièrement pour ceux qui ont été déportés sous la domination soviétique, a détaillé Greg Burke.
Toujours à Vilnius, mais le 23 septembre, le pontife s’arrêtera devant un monument en hommage au ghetto juif de la ville, liquidé par les nazis 75 ans plus tôt jour pour jour. Cette étape a été rajoutée tardivement au programme, a reconnu le directeur du Bureau de presse, mais cela aurait «un manque» de ne pas le faire. La présidente lituanienne et des représentants de la communauté juive seront présents. Plus de 95% des juifs de Lituanie ont été massacrés pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Autre moment fort – selon les mots de Greg Burke – du séjour lituanien du pape François: la visite au Musée des occupations et des luttes pour la liberté, dans l’ancien bâtiment du KGB. Le pape visitera deux cellules et allumera un cierge avant de rester un moment en silence dans la salle d’exécution. Des prêtres et évêques catholiques ainsi que des pasteurs luthériens y ont été torturés, a souligné Greg Burke.
Par ailleurs, ce dernier a noté que les deux événements œcuméniques du voyage – l’un à Riga (Lettonie), l’autre à Tallin (Estonie) – auront lieu dans des édifices religieux protestants. Cela témoigne des bonnes relations entre chrétiens dans ces pays, a-t-il analysé. Des orthodoxes devraient également être présents pour ces rencontres.
Concernant la suite papale, elle sera constituée notamment du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat, de Mgr Paolo Borgia, assesseur pour les Affaires générales, et de Paolo Ruffini, nouveau préfet du Dicastère pour la communication. Comme à son habitude, le pape François a proposé à un employé du Saint-Siège originaire d’un des pays visités de rejoindre sa suite. Il s’agit cette fois-ci d’un employé des cuisines de la Gendarmerie vaticane. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
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