Dans une déclaration rapportée par l’Agence de presse Malawi News Agency (MNA), les sept évêques de la Conférence épiscopale du Malawi (ECM) ont précisé qu’ils n’appuieraient «aucun homme ou parti politique».
«Comme nous l’avions déjà déclaré en juin dernier, nous renouvelons notre message: si l’Eglise encourage les catholiques à jouer un rôle actif en politique, nous, les évêques catholiques du Malawi, ne pouvons ni ne devons soutenir ou parrainer un ou des politiciens», ont-ils fait remarquer.
Les prélats ont lancé un appel aux citoyens électeurs à exercer leur droit de vote et à s’inscrire massivement sur les listes électorales, tout en exhortant la population à la tolérance politique et religieuse. Aucun forme d’intolérance religieuse et de provocation ne doit être tolérée, ont mis en garde les évêques. Ils ont plaidé pour le respect et la compréhension mutuels, la tolérance et à la coexistence pacifique entre personnes de religions différentes «pour le bénéfice de tous».
Aux formations politiques du pays, ils ont recommandé de cesser d’entraîner l’Eglise dans leur jeu. Ce passage fait allusion à de récents propos d’un membre du parti au pouvoir qui déclarait, le 9 septembre 2018, que le président Peter Mutharika, 79 ans, «ne démissionnerait que lorsque le pape François, âgé de 81 ans, se retirerait», car le président est plus jeune que le pontife.
Les évêques ont aussi invité leurs compatriotes à s’abstenir de diffuser de fausses informations sur les réseaux sociaux dans le but de provoquer les autres et de nuire à la bonne réputation de ceux qui ont des opinions politiques différentes, a rapporté pour sa part le site de l’Association des membres des conférences épiscopales nationales de l’Afrique de l’Est AMECEA (www.amecea.org). (cath.ch/ibc/be)
Jacques Berset
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