L’Eglise suisse sera représentée par l'»évêque des jeunes» Alain de Raemy, évêque auxiliaire de Lausanne, Genève et Fribourg. De Suisse viendra également, au titre des «délégués fraternels», la jeune pasteure de l’Eglise hussite tchécoslovaque Martina Viktorie Kopecká, directrice de la «commission des jeunes» du Conseil œcuménique des Eglises (COE) à Genève.
En plus des membres élus par les Conférences épiscopales ou désignés par les Eglises orientales, la liste comprend des membres nommés par le pape ainsi que des experts et auditeurs, parmi lesquels de nombreux jeunes.
Le synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel sera présidé par le pape François. Mais en cas d’absence du pontife, quatre cardinaux sont désignés pour présider les sessions du synode, notamment le cardinal irakien Louis Raphaël Sako, patriarche de l’Eglise chaldéenne.
Les membres de deux commissions – l’une pour l’information et l’autre pour les «controverses» – ont également été nommés. La première sera présidée par Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la communication. Il sera aidé d’un secrétaire, le Père jésuite Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite La Civiltà Cattolica.
La deuxième commission est dédiée aux «controverses» avec pour président le cardinal Giuseppe Versaldi, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique. Deux prélats seront membres de cette commission: Mgr Charles Jude Scicluna, archevêque de Malte, et Mgr Godfrey Igwebuike Onah, évêque de Nsukka, au Nigéria.
Le pape François a également nommé le cardinal brésilien Sergio da Rocha, archevêque de Brasilia et président de la Conférence épiscopale nationale du Brésil (CNBB), en tant que rapporteur général du synode.
Ce prélat brésilien a été créé cardinal par le pape François en 2016. Deux prêtres spécialisés ont en outre été désignés comme secrétaires spéciaux: le Père jésuite Giacomo Costa, directeur de la revue Aggiornamenti sociali, spécialiste de sociologie politique et morale et directeur de la fondation Carlo Maria Martini à Milan, et le Père salésien Rossano Sala, professeur de pastorale de la jeunesse à l’Université pontificale salésienne.
La liste mentionne 38 invités du pontife. Figurent notamment le cardinal Reinhard Marx, président de la Conférence épiscopale allemande et membre du C9 (le Conseil des cardinaux appelés à aider le pape dans le gouvernement de l’Eglise universelle, ndlr), et Mgr Vincenzo Paglia, grand chancelier de l’Institut pontifical de théologie ‘Jean Paul II’ pour la science du mariage et de la famille. Le Père jésuite Michael Czerny, sous-secrétaire de la section ‘Migrants et réfugiés’ du Dicastère pour le service du développement humain intégral, fait également partie de cette liste.
La présence de deux autres invités spéciaux est à souligner: celle du Père jésuite Antonio Spadaro, et celle du Père Marco Frisina, responsable de la Chapelle musicale de la Basilique de Saint-Jean-du-Latran, à Rome.
Comme le veut la règle, de nombreux auditeurs et auditrices ont également été nommés pour participer aux travaux de cette assemblée synodale, venant du Venezuela, des Philippines, de Russie, d’Ouganda, de Belgique, de l’île Maurice ou encore de Corée du Sud.
Parmi 50 auditeurs du synode, sept seulement sont européens. Notamment la sœur Nathalie Becquart, ancienne directrice du Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations, de la Conférence des évêques de France, et la Belge Marguerite-Marie Le Hodey, membre de l’Association mondiale des entreprises familiales. Parmi ces auditeurs, à noter en outre que 4 d’entre eux font partie de la télévision catholique canadienne Sel et Lumière.
Absent des dernières réunions du C9 depuis juin 2017 et son retour en Australie pour répondre à la justice de son pays, le cardinal George Pell, préfet du Secrétariat pour l’économie, fait pourtant partie de la liste, parmi les membres du conseil ordinaire, aux côtés de 14 autres prélats, dont le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, ou le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin.
Différentes confessions chrétiennes sont également invitées aux côtés des catholiques à participer à ce synode sur les jeunes, notamment des protestants et des orthodoxes. Un invité spécial figure dans la liste: le frère Alois, prieur de la communauté œcuménique de Taizé.
Insistant sur l’art du «discernement» en vue de la sainteté, l’Instrumentum laboris de ce synode a été publié le 19 juin dernier. Ce synode des évêques doit être une «occasion de vie et d’espérance» pour les jeunes, avait alors expliqué le cardinal Baldisseri, secrétaire général du synode. Organisé en mars dernier à Rome pour donner la parole aux jeunes eux-mêmes, un pré-synode avait mis en avant leur «besoin de modèles attractifs, cohérents et authentiques». Ainsi qu’un réel désir de formation. (cath.ch/imedia/pad/be)
Jacques Berset
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