La Cour Suprême turque a motivé sa décision en faisant référence à des erreurs de forme contenus dans le texte de l’instance. C’est ce qu’ont rapporté les médias turcs, relayé par l’Agence Fides.
La première demande visant à ouvrir la basilique byzantine de Sainte-Sophie aux rassemblements de prière musulmans remonte à 2004. La requête lancée alors au gouvernement par l’Union turque des monuments historiques n’avait pas reçu de réponse. L’année suivante, cette même Union a vue rejeté son recours par le Conseil d’Etat turc.
Depuis plusieurs années, au cours du mois de mai, des milliers de fidèles se rassemblent sur le vaste parvis situé hors du site pour célébrer l’anniversaire de la conquête musulmane de la ville en 1453. Ils militent, en outre, pour la réouverture de la basilique en tant que mosquée. Cet appel a reçu un écho favorable en 2013 auprès du vice-premier ministre turc de l’époque, Bülent Arinc. Et en 2014, ce fut l’imam saoudien Abdullah Basfar à guider la mobilisation de prière devant la basilique. L’initiative fut saluée par le Comité pour la conquête de Constantinople et appuyée par la Jeunesse anatolienne, deux mouvements proches des milieux islamiques nationalistes du pays.
Construite au cours du IV siècle, et amplifiée au VI siècle sous l’empereur byzantin Justinien, la basilique de Sainte-Sophie est surnommée la Grande Eglise. Elle fut transformée en mosquée après la chute de Constantinople en 1453 par Mehmet II. En 1934, elle devient un musée, suite à l’initiative de Mustafa Kemal Atatürk, premier président et fondateur de la Turquie moderne. (cath.ch/fides/dp)
Davide Pesenti
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