Comme d’autres pays d’Amérique centrale – le Guatemala, le Salvador, le Honduras et le Costa Rica – le Nicaragua s’apprête à célébrer, le 15 septembre 2018, le 197e anniversaire de son indépendance. Le pape François a saisi cette occasion pour transmettre un message au président nicaraguayen, alors que son pays est frappé par des violences importantes depuis plusieurs mois.
Que Jésus, «prince de la paix», écrit le pontife dans cette missive, concède à tous les Nicaraguayens les «dons d’une réconciliation fraternelle». L’évêque de Rome espère également une «coexistence pacifique et solidaire» entre tous les habitants de cette «nation bien aimée».
Depuis le mois d’avril, le Nicaragua est le théâtre de contestations contre le président sandiniste. Devant la répression, qui a déjà fait plusieurs centaines de morts, les évêques du pays avaient proposé une médiation. Ils ont toutefois été vivement pris à partie par les soutiens du gouvernement. Accusés de «manœuvres putschistes» par Daniel Ortega, les prélats ont néanmoins annoncé en juillet maintenir leur proposition de médiation.
Face à ces troubles, les responsables de l’Eglise au Nicaragua avaient annoncé fin juillet leur décision de ne pas accueillir de pèlerins pour les ‘journées en diocèse’ avant les Journées mondiales de la jeunesse de janvier (JMJ) 2019 au Panama. Celles-ci auront donc uniquement lieu dans ce dernier pays ainsi qu’au Costa Rica. (cath.ch/imedia/ah/xln/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/le-pape-espere-une-reconciliation-fraternelle-au-nicaragua/