«Nous avons effectivement porté plainte contre Wadih el-Asmar, parce que ce dernier a porté atteinte à saint Charbel et qu’il a adopté intentionnellement un ton moqueur», a confirmé au journal libanais L’Orient-Le Jour, le Père Abou Kasm, directeur du Centre catholique d’information.
L’affaire remonte à juillet 2018, lorsque Wadih el-Asmar a relayé sur les réseaux sociaux la blague d’un autre activiste libanais, Charbel Khoury. Le directeur du Centre libanais pour les droits de l’homme a décidé de faire ce geste «pour défendre les personnes qui donnent leur opinion», alors que Charbel Khoury était interrogé par le bureau de lutte contre la cybercriminalité. Le CCI, basé dans l’agglomération de Beyrouth, a décidé de retirer une première plainte contre l’activiste à l’origine de la blague, après que ce dernier eut effacé le message. Wadih el-Asmar refuse, lui, catégoriquement d’en faire de même.
«La loi fait la différence entre la moquerie et la liberté d’expression, a souligné le Père Kasm. La liberté d’expression est sacrée pour nous, mais il y a une façon civilisée de dire les choses. Monsieur el-Asmar voulait clairement se moquer». (cath.ch/olj/rz)
Raphaël Zbinden
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