Mgr Barbarin comparaîtra pour non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineur avec cinq autres membres de la hiérarchie de l’Eglise, rapporte le site de l’hebdomadaire français Le Point. La date a été maintenue le 3 septembre 2018, lors de l’audience de consignation qui se déroulait au tribunal correctionnel de Lyon.
Ce procès se tient dans le cadre de l’affaire Preynat, du nom de ce prêtre accusé d’avoir abusé de plusieurs enfants dans les années 1970 à 1980. Les victimes du Père Preynat reprochent au cardinal français de ne pas avoir dénoncé les agissements du prêtre pédophile, dont il a eu connaissance ultérieurement, et de l’avoir laissé au contact d’enfants jusqu’en 2015. L’enquête sur ces faits avait été classée sans suite en 2016. Un collectif de victimes du prêtre prédateur l’a rouverte.
Deux ajournements ont empêché la tenue du procès à la date initiale, en avril puis en septembre 2018. En effet Mgr Luis Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, était également convoqué au tribunal. La citation à comparaître n’ayant pas été traduite dans les délais impartis, le procès a donc été reporté.
La demande judiciaire concernant le prélat espagnol est toujours à l’étude au Vatican qui n’a pas encore donné suite à la citation à comparaître dont Mgr Ferrer fait l’objet. Or les plaignants veulent que le dossier soit jugé dans sa totalité. Ils pourraient demander une nouvelle fois un renvoi du procès.
Le prélat espagnol avait été consulté par le diocèse de Lyon dans le cadre de l’affaire Preynat, Il avait recommandé, dans un courrier saisi en perquisition, à l’archevêque de Lyon de prendre «les mesures disciplinaires adéquates tout en évitant le scandale public». (cath.ch/ag/bh)
Bernard Hallet
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