Les cas d’abus sur des enfants commis dans un contexte ecclésial sont d’office dénoncés à la justice. Mais les victimes adultes ont actuellement le droit de demander que leur cas ne soit pas transmis aux autorités séculières. Les évêques suisses envisagent de faire en sorte que cela ne soit plus possible, confirme à cath.ch Encarnacion Berger-Lobato, porte-parole de la CES. «C’est une volonté de transparence supplémentaire. Il s’agit qu’on ne puisse plus dire que l’Eglise se cache derrière cette directive. Ce qui est souvent mal compris dans l’opinion publique», précise la chargée d’information. «L’enjeu sera de déterminer si cela ne va pas dissuader des victimes de se dénoncer. Les évêques sont conscients de ce risque», assure-t-elle.
Depuis 2010, 283 personnes se sont annoncées auprès de l’Eglise catholique pour dénoncer des abus. La plupart concernent des actes commis il y a 30 ou 40 ans en arrière, note Encarnacion Berger-Lobato. Il y a eu entre 11 et 24 annonces de 2011 à 2016, 65 en 2017. Une augmentation qui serait en lien avec l’appel à dénoncer les cas d’agressions, lancé en en décembre 2016 par les évêques suisses.
La commission «Abus sexuels dans le cadre ecclésial» de la CES travaillerait également sur de nouvelles mesures de prévention. Des évaluations pour les candidats à la prêtrise, destinées à détecter d’éventuels signes d’incompatibilité avec leur fonction seraient notamment envisagées. (cath.ch/ag/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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