«J’ai reçu la première annonce chrétienne de la part d’une femme: ma grand-mère !», avait déclaré le pape François dix jours à peine après son élection en 2013. Un signe qui démontre l’attachement du pontife pour sa grand-mère, a expliqué lors de la présentation du livre paru en Italie intitulé: Rosa la combattante: la grand-mère adorée du pape François.
C’est aussi elle qui l’a soutenu dans son choix de devenir prêtre contre l’avis de sa propre mère qui souhaitait le voir médecin. Rosa Margherita Vassallo a eu une telle importance dans la vie de Jorge Mario Bergoglio, affirme encore l’écrivain, qu’il avait toujours avec lui dans son bréviaire le testament spirituel de sa grand-mère.
Née en 1884, dans une famille paysanne pauvre d’Italie, la grand-mère du pape François rencontre Giovanni Bergoglio qui l’épouse et avec qui elle a un fils qui deviendra le père du pontife. Elle avait travaillé dans l’Action catholique naissante, notamment en tenant des conférences un peu partout. «Il semble que ma grand-mère disait des choses qui ne plaisaient pas à la politique de l’époque… (au début du fascisme de Mussolini ndlr) Mais je ne pense pas que la situation politique était la raison de l’émigration vers l’Argentine», dira Bergoglio. A 45 ans, elle accepte de tout recommencer en Argentine où elle émigre avec son époux et son fils. Clin d’oeil du destin: ils échappent au naufrage du navire dans lequel ils auraient dû initialement embarquer.
Ces expériences, souligne Marilù Simoneschi, et l’attention de Rosa Margherita Vassallo pour les plus pauvres «permettent de comprendre la grande attention et la sensibilité» du pape pour les migrants. C’est aussi cette relation, estime-t-elle encore, qui se trouve à la source de son insistance à prendre soin des grands-parents. (cath.ch/imedia/ah/mp)
Maurice Page
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