Des voleurs se sont introduits à l’évêché de Liège par une fenêtre des toilettes du rez-de-chaussée. Ils ont agressé l’évêque, ainsi que son filleul présent dans la maison. Ils ont exigé, de manière menaçante, d’avoir de l’argent liquide, croyant que l’argent des collectes dans les églises était rassemblé à l’évêché.
L’évêque, n’ayant pas d’argent liquide dans la maison, a dû donner une somme déposée chez lui par son filleul en vue d’un voyage à l’étranger. Les agresseurs ont ensuite demandé de l’or. Mgr Delville n’a pu que donner les trois calices conservés dans l’oratoire et la chapelle de l’évêché. Ensuite, ils ont demandé des peintures de valeur, exigeant en particulier des oeuvres de Picasso… L’évêque leur a indiqué quatre albâtres du 17e s. qui décoraient la salle du conseil.
Les voleurs étaient masqués. Ils ont expliqué chercher de l’argent pour soigner la petite fille de l’un d’entre eux, âgée de 5 ans et malade. Ils parlaient allemand ainsi qu’une langue étrangère non identifiée et s’exprimaient mal en français. Après avoir frappé une des victimes et avoir menacé de la tuer, ils ont enfermé l’évêque et son filleul dans une salle de bain, où ceux-ci ont été retrouvés, sains et saufs le lendemain matin.
Répondant aux questions des journalistes de la chaîne belge RTBF, Mgr Delville a lui-même commenté cette agression, précisant que les malfrats avaient déclaré l’avoir observé pendant sept mois, et qu’ils avaient cru à tort que beaucoup d’argent se trouvait à l’évêché. Le bénéfice des collectes menées dans les paroisses n’aboutissent cependant nullement à l’évêché…
Mgr Delville a également déclaré être davantage «dans la compréhension que dans le pardon», s’étant rendu compte qu’il avait été confronté à des personnes dont «l’arrière-fond est problématique».
Pierre Pistoletti
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