Le religieux, qui était très aimé de la population locale, travaillait avec les peuples indigènes Awajun et Wampis, dont l’espace vital est menacé par des projets hydroélectriques. Il défendait les communautés vivant dans le bassin du Haut Marañón et de ses rivières affluentes.
Il a passé de longues années à l’éducation et à la formation technique des enfants de ces groupes indigènes de la forêt.
Né le 14 janvier 1945 à Sanlucar de Guadiana, dans la province espagnole de Huelva, le Père Carlos Riudavets est arrivé au Pérou en 1969, dans le cadre de sa formation pour devenir prêtre. Après son ordination sacerdotale, il a été envoyé dans la selva péruvienne en 1980, d’abord à Chiriaco, puis à Yamakai-éntsa, au Collège Valentin Salegui, de Fe y Alegria No. 55, où il fut professeur, directeur et finalement promoteur de l’institution, qui accueille 270 élèves dans son internat. Les élèves étaient absents au moment de l’agression contre le prêtre, car ils ne recommençaient les cours que le lundi 13 août.
Le Père jésuite a été retrouvé menotté à l’intérieur d’une salle de classe. La découverte a causé une grande consternation dans la communauté où le prêtre travaillait depuis près de 4 décennies. La police recherche notamment un ancien élève expulsé du Collège, soupçonné d’être l’auteur du crime.
Le cardinal Pedro Barreto, archevêque de Huancayo, a salué l’œuvre du Père Carlos Riudavets Montes auprès des familles des communautés autochtones de l’Amazonie. De son côté, la Conférence épiscopale péruvienne a publié une déclaration dans laquelle elle déplorait cet acte de violence et a demandé qu’une enquête soit menée à bien pour trouver le ou les auteurs de ce crime qui a soulevé l’indignation dans toute la région. (cath.ch/jesuitas/peru/be)
Jacques Berset
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