Une fois élu sur la chaire de l’apôtre Pierre, il est demandé à son successeur de choisir une devise et des armoiries. Ces armes sont représentées dans toute la Cité du Vatican. Mais on les retrouve ailleurs également: sur certains plafonds, sur les frontons des églises de la ville de Rome, sculptées au niveau du sol ou encore sur les balustrades.
Depuis 2017, le blason personnel du pape François se retrouve également sur les euros émis par l’Etat de la Cité du Vatican. Auparavant, il s’agissait du visage du pontife, comme dans les autres pays monarchiques. Ce changement reste mineur puisqu’il ne vient pas bouleverser le symbolisme. A savoir que la prérogative de la frappe de la monnaie reste in fine dans les mains du pape. Certes en accord avec les règles de la zone euro.
De même, le visage du Souverain pontife – et le pape argentin ne déroge pas à cette coutume – se retrouve aussi sur les timbres vendus par le plus petit Etat au monde. En cas de vacance du Siège apostolique, le Vatican émet des euros et des timbres sur lesquels figurent les armes du Sede vacante : l’ombrellino – sorte d’ombrelle plate or et rouge – et les clefs entrecroisées de saint Pierre.
Par ailleurs, un portrait officiel de l’évêque de Rome est réalisé peu après son élection. Ce portrait est ensuite exposé dans toutes les administrations du Vatican.
Certains attributs de la souveraineté ont toutefois disparu. Par exemple les flabella, ces grands éventails en plumes d’autruches montés sur une hampe et disposés de part et d’autre du pontife lors des cérémonies avant le concile Vatican II. Il s’agissait peut-être d’un des symboles de souveraineté les plus anciens, puisqu’il remonte à l’Egypte antique. A l’époque, seul pharaon y avait le droit, et être porte-flabellum était un des plus grands honneurs.
Les symboles de souveraineté ne sont pas tous historiques et certains n’ont que quelques décennies. Ainsi, le Vatican a pu obtenir une extension internet nationale (.va) dès 1995. Il en est aussi le gestionnaire. Si désormais ces extensions se libéralisent, elles étaient à l’époque réservées aux territoires indépendants. Le Saint-Siège a d’ailleurs ouvert sa page internet officielle vatican.va dès le 25 décembre de la même année. Soit bien avant bon nombre d’autres Etats. Preuve que si le Vatican maintient l’héritage de symboles à travers les siècles, il sait aussi en accueillir de nouveaux. (cath.ch/imedia/xln/pp)
Pierre Pistoletti
Portail catholique suisse
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