Le film raconte l’histoire d’une jeune femme, Sibel, qui vit dans un village proche de la Mer noire en Turquie. Les membres de cette communauté gardent encore les traditions ancestrales et notamment leur façon de communiquer à travers un langage sifflé. Sibel est marginalisée parce qu’elle est muette. Elle passe le plus gros de son temps dans la forêt où elle cherche à vivre la liberté qui lui est refusée au village. Elle y tombe sur un fugitif mystérieux dont elle devient amoureuse. En se découvrant femme, elle arrive maintenant à s’émanciper.
«Le film crée une image puissante d’un personnage qui remet en question des structures patriarcales et identitaires et devient ainsi un exemple de dignité pour les autres femmes de la communauté», explique le jury dans un communiqué de presse diffusé le 11 août 2018.
Le prix est doté de 20’000 francs, fournis par les Églises protestantes réformées et l’Église catholique romaine de Suisse. Les quatre membres du jury œcuménique décernent également une mention spéciale à Diane de Kent Jones (USA 2018) et à A Land Imagined de YEO Siew Hua (Singapour, France, Pays-Bas 2018), le film du réalisateur singapourien qui a obtenu le Léopard d’or du 71e Festival de Locarno. (cath.ch/com/pp)
Pierre Pistoletti
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