Depuis le mois d’avril, le Nicaragua est le théâtre de contestations contre le président sandiniste Daniel Ortega. Devant la répression qui a déjà fait plusieurs centaines de morts, les évêques du pays ont proposé une médiation. Ils ont toutefois été vivement pris à partie par les soutiens du gouvernement. Accusés de «manœuvres putschistes» par Daniel Ortega, les prélats ont néanmoins maintenu leur proposition de médiation.
Face à cette situation, le cardinal Leopoldo Brenes, archevêque de Managua, a demandé au cardinal Piacenza d’inviter les soutiens de l’AED à offrir des messes pour le Nicaragua. C’est une «aide fondamentale», a considéré le haut prélat italien, car la messe a une «valeur infinie pour tous et pour tout». La messe est ainsi «la première contribution pour la paix».
L’action de l’AED, a souligné son président, est bâtie sur trois piliers: la prière, l’information et l’action. L’AED veut donc attirer l’attention de tous les croyants vers les «drames si cruels et barbares» qui se déroulent dans le pays d’Amérique centrale, a expliqué le cardinal Piacenza. Ainsi, plusieurs branches nationales ont déjà lancé des campagnes de prières, «pain dont vit l’Eglise».
Créée en 1947 par un prêtre belge, l’AED a été érigée au rang de Fondation de droit pontifical en 2011 par Benoît XVI. Le cardinal Piacenza, également pénitencier majeur de l’Eglise, en est depuis le président. (cath.ch/imedia/xln/pp)
Pierre Pistoletti
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