Il en appelle notamment à la conscience des consommateurs qui profitent de biens issus du travail de personnes exploitées.
Invité par l’Académie catholique de Berlin, le Père Czerny a mis en évidence trois niveaux de responsabilités sur lesquels il faut peser pour mettre fin au trafic d’êtres humains dans le monde.
Outre les gouvernants et les criminels trafiquants, il convient selon lui de viser en premier lieu les consommateurs des biens produits par des travailleurs exploités. Pour ce faire, le religieux jésuite a suggéré de mettre en place une opération de sensibilisation. «La vraie solution est la conversion des cœurs, qui interrompt la demande et assèche le marché», a-t-il soutenu.
Dans cette optique, le Dicastère pour le service du développement humain intégral travaille à «abattre les murs de l’ignorance et de l’hypocrisie en appelant les choses par leur nom». Les grands cercles d’argent de ce trafic «déshumanisant et révoltant» en effet, sont nourris «par l’égoïsme sans scrupules de tant de gens hypocrites de notre monde», comme le souligne le pape François lui-même.
Le jésuite a ainsi suggéré de s’adresser en particulier à ceux qui ne se soucient pas de l’origine de certains biens de consommation, ni de la douleur qu’impliquent «ces plaisirs pour lesquels ils sont prêts à payer». (cath.ch/imedia/ah/be)
Jacques Berset
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