Plus de 200 recteurs, présidents et professeurs d’instituts catholiques du monde entier sont réunis depuis le 23 juillet en Irlande pour la 26e assemblée plénière de la Fédération internationale des universités catholiques. Après une messe d’ouverture, le cardinal Versaldi a introduit les travaux et a lancé un appel à la solidarité avec les universités catholiques des pays du Sud, rapporte L’Osservatore Romano du 24-25 juillet 2018.
Fondées sur l’Evangile, a-t-il affirmé, les universités catholiques doivent développer la «solidarité». Celle-ci, a-t-il soutenu, doit notamment se manifester en fournissant une éducation aux zones du monde qui en manquent. Ainsi, apporter des ressources humaines et matérielles aux universités catholiques des pays pauvres – en particulier en Afrique – relève de la «mission» de toutes celles des pays riches.
Pour le cardinal préfet, il s’agit non seulement d’une «œuvre de vraie solidarité», mais aussi de justice. Car pas plus que l’homme ne doit être privé de nourriture, il ne doit manquer d’instruction. Ainsi, les instituts catholiques peuvent montrer «l’universalité de la famille humaine».
De plus, une aide fournie par des universités catholiques permet de prévenir la «colonisation idéologique», ces aides fournies contre l’obligation d’enseigner des «théories non chrétiennes».
Ces pratiques de pays développés ont été dénoncées à plusieurs reprises par le pape François, notamment dans une préface à un recueil de textes de Benoît XVI paru en mai dernier. Le pape argentin y critiquait une «colonisation des consciences», par une idéologie qui nie la différence homme-femme.
Lors de son allocution, le cardinal Versaldi a également remercié les universités catholiques pour leur engagement en faveur des migrants. Celles-ci ont d’autant plus un rôle à jouer qu’elles peuvent faciliter la reconnaissance des diplômes obtenus dans des universités catholiques d’autres pays. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
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