Arrivé au pouvoir le 2 juin dernier, après avoir renversé le gouvernement de droite de Mariano Rajoy par une motion de censure, le socialiste Pedro Sanchez désirerait rencontrer le pape François le plus tôt possible. Son administration aurait déjà lancé les procédures en ce sens, affirme Religion Confidencial.
Premier chef de gouvernement espagnol à se déclarer ouvertement «athée» – il a prêté serment au Palais de la Zarzuela en l’absence de la Bible et du crucifix, une première en Espagne -, Pedro Sanchez avait néanmoins rencontré le cardinal Ricardo Blazquez, président de la Conférence des évêques espagnols (CEE), seulement quelques jours après sa prise de fonction. Il lui aurait alors affirmé que son gouvernement ne chercherait pas à revoir les accords entre l’Espagne et l’Eglise catholique.
Toutefois, des partis alliés à celui de Pedro Sanchez ont déposé fin juin au parlement un projet de loi pour dénoncer ces accords. Le premier de ces accords est un concordat signé en 1953, sous le régime franquiste. Le second a été signé en 1979, peu après le rétablissement de la démocratie, pour prolonger le concordat.
La dénonciation de ces accords – ou au moins la possibilité d’y déroger – figure depuis plusieurs années dans le programme du parti de Pedro Sanchez, le PSOE. Un des principaux objectifs serait de mettre fin à l’obligation pour les écoles de proposer un enseignement religieux catholique, aux mêmes conditions que les autres matières. Si le contenu et les professeurs sont choisis par l’Eglise, la rémunération du professorat est assurée par l’Etat. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
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