L’Association des femmes catholiques de l’archidiocèse de Conakry, la capitale, vient de lancer une initiative de promotion de la culture de la paix et de la non-violence dans le pays, a rapporté la Radio-télévision guinéenne (RTG).
Pays qui a souffert de 25 ans de dictature entre 1958 et 1984, puis d’un régime militaire jusqu’en 2010, la Guinée est souvent la proie de troubles. Selon l’opposition, ces violences ont fait 93 morts, depuis l’élection du président Alpha Condé en 2010, dont une douzaine depuis les élections locales du 4 février 2018.
Intitulée «Femmes chrétiennes, porteuses d’eau vive dans un monde assoiffé de paix», l’initiative des femmes catholiques de Conakry consiste à présenter de l’eau vive aux responsables des différentes structures: départements ministériels, ambassades, et entreprises à Conakry, en signe de paix. Elles sillonnent les rues de la capitale, avec de l’eau dans des jerricans, des jarres portées sur la tête ou dans des calebasses, chantant: «Seigneur fait de nous des artisan de la paix et de l’amour».
«L’eau étanche la soif, et apaise les foyers de tensions. Je prie avec vous pour que cette eau puisse contribuer à la paix entre nous, à l’amour entre nous, et m’engage à transmettre votre message au gouvernement», a déclaré Hadja Mariama Sylla, ministre guinéenne de l’Action sociale, en accueillant la caravane de l’association.
Pour Hadja Saran Daraba, présidente du REFMAP (Réseau des femmes du Fleuve Mano pour la paix, composé du Liberia, de la Sierra-Leone et de la Guinée), «l’eau est symbole de paix, de transmission des valeurs culturelles, du savoir-être et du savoir-faire, qui sont source de paix».
Juliette Titi Kamano, de l’Association des femmes catholique de l’archidiocèse de Conakry, a déclaré pour sa part, que «l’eau est l’arme la plus puissante et la mieux indiquée pour éteindre les foyers de tensions, étancher la soif en Guinée». (cath.ch/ibc/be)
Jacques Berset
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