Dans un communiqué publié le 17 juillet 2018, la Conférence des évêques de France apporte une série d’explications et de précisions relatives à l’œuvre Points-Cœur, dont le fondateur Thierry de Roucy a été renvoyé de l’état clérical par le Saint Siège en juin 2018.
Les sanctions romaines ne frappent cependant pas que le fondateur. La Congrégation romaine pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique vient de confirmer le décret de l’évêque de Fréjus-Toulon du 6 juillet 2017 supprimant la branche sacerdotale de l’œuvre Points-Cœur, à savoir l’association publique de fidèles cléricale Fraternité Molokaï. Cette suppression est motivée par la désobéissance, le manque de confiance et de sens ecclésial de cette association, sur des sujets importants, ce qui empêche tout dialogue avec l’évêque responsable et enferme l’association dans son auto-référencement, note la CEF.
L’œuvre Points-Cœur comporte encore deux associations: l’association privée de fidèles qui porte l’activité des Points-Cœur et encadre les volontaires, ainsi que l’association publique en vue de devenir institut de vie consacrée des Servantes de la Présence de Dieu. Ces deux associations sont maintenues et accompagnées dans leurs missions avec toutes les précautions nécessaires, indique la CEF.
Ceci dit, les évêques de France relèvent que les jeunes qui envisagent de s’engager comme volontaires dans Points-Cœur ne doivent pas être découragés ni empêchés. Mais «ils doivent être alertés sur la situation de son fondateur, dont certains éléments de doctrine spirituelle ont gravement nui aux membres de Points-Cœur.» Dans la situation actuelle, le départ de volontaires avec Points-Cœur ne peut être admis que s’il ne s’agit pas de démarches vocationnelles en vue de la vie consacrée ou sacerdotale, précise encore la CEF. (cath.ch/com/mp)
Maurice Page
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