En mai dernier, le Parlement canadien a voté une loi pour inviter le pape François à faire une demande de pardon réclamée par la commission Vérité et réconciliation de ce pays. Plusieurs milliers d’enfants autochtones – amérindiens, inuits et métis – ont subi des mauvais traitements dans ces écoles tenues aux deux tiers par l’Eglise catholique, entre 1880 et 1990.
Lors d’une réception privée, le mois dernier à Ottawa, Mgr Bonazzi a démenti les informations parues dans la presse selon lesquelles le pape François ne voulait pas entendre parler de cette demande.
«Je peux vous assurer que le pape François n’est pas contre un geste de réconciliation», a-t-il affirmé, il est prêt à chercher ensemble des moyens de favoriser le processus de guérison et de réconciliation avec et parmi les peuples autochtones de ce pays». Les évêques canadiens ont ainsi entamé des «sessions d’écoute» avec des représentants indigènes.
Les autres confessions chrétiennes au Canada – anglicans et presbytériens notamment – ont déjà présenté leurs excuses, signale encore The Globe and Mail. Les institutions catholiques concernées ont exprimé des «regrets» en 1991, de même que le pape Benoît XVI en 2009, lors d’une audience privée avec des représentants autochtones.
Mais l’Eglise catholique dans son ensemble ne souhaitait pas pour l’instant s’engager tout entière dans cette démarche. Car, selon elle, seuls 16 des 61 diocèses canadiens étaient impliqués, ainsi qu’une trentaine de congrégations sur plus de cent dans le pays. (cath.ch/imedia/ap/rz)
Raphaël Zbinden
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