Selon le journal du Vatican, Mgr Sommertag a présenté ses lettres de créances au chef d’Etat nicaraguayen le 18 juin. Outre les salutations habituelles, il a transmis le souci du pape pour ce pays. A nouveau au pouvoir depuis 2007 – après une première période entre 1979 et 1990 – le président Ortega fait face à de fortes manifestations depuis avril. Plus de 200 personnes, dont des policiers, sont mortes en lien avec ces manifestations vivement réprimées.
Le représentant du pape François a ainsi plaidé pour une solution négociée qui permette la restauration de l’harmonie sociale. Daniel Ortega a pour sa part remercié le prélat pour l’attention du Saint-Siège et assuré sa pleine confiance dans la médiation proposée par la Conférence des évêques du pays (CEN).
Dans ce cadre, les prélats ont notamment plaidé l’anticipation des élections générales en mars 2019, au lieu de 2021. Cela est indispensable pour un dialogue viable, a notamment assuré Mgr Rolando Alvarez, évêque de Matagalpa. Cette demande a toutefois été rejetée le 7 juillet par Daniel Ortega. Selon l’agence AFP, le président nicaraguayen s’en est alors pris aux évêques, critiquant «ceux qui lancent des malédictions et nous condamnent à mort dans nombre d’institutions religieuses».
Le 8 juillet, le cardinal Leopoldo Brenes, archevêque de Managua, a lancé un appel à Daniel Ortega «au nom de Dieu et du peuple catholique pour qu’il arrête cette action qui apporte plus de douleur et plus de tristesse», a rapporté l’agence catholique ACIprensa.
Nommé à la nonciature de Managua le 15 février dernier, Mgr Sommertag avait reçu l’ordination épiscopale des mains du successeur de Pierre le 19 mars. (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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