Après l’annonce de la condamnation de Mgr Wilson, de nombreuses voix se sont élevées en Australie, dans et hors de l’Eglise pour réclamer sa démission. Mais bien qu’il n’exerce plus sa charge depuis la nomination d’un administrateur apostolique le 3 juin par le pape François, Mgr Wilson, âgé de 67 ans, n’envisage pas pour l’heure de présenter sa démission.
Dans une déclaration publiée le 4 juillet sur le site web de l’archidiocèse d’Adélaïde, Mgr Wilson a indiqué qu’il était au courant des appels à sa démission et qu’il les avait «pris très au sérieux». «Cependant, en ce moment, je suis en droit d’exercer mes droits légaux et de suivre la procédure légale. Comme ce processus n’est pas encore achevé, je n’ai pas l’intention de démissionner pour le moment», a-t-il écrit. Ajoutant que si son appel échoue, «je donnerai immédiatement ma démission au Saint-Siège».
Dans une déclaration publiée le lendemain Mgr Mark Coleridge, président de la Conférence épiscopale australienne, a noté qu’un certain nombre personnalités ont publiquement appelé l’archevêque Wilson à démissionner. «Bien que nous n’ayons aucune autorité pour l’obliger à le faire, un certain nombre d’évêques australiens ont également offert leurs conseils en privé,» relève Mgr Coleridge, ajoutant que seul le pape peut contraindre un évêque à démissionner.
La conférence épiscopale a suivi de près le cas de Wilson et respecte sa décision d’appel, qui est le droit de tout citoyen. Elle reconnaît aussi la douleur continue que cela a causé aux victimes, en particulier ceux qui ont été maltraités par Jim Fletcher».
Philipp Wilson a été reconnu coupable, alors qu’il était prêtre depuis un an, de ne pas avoir signalé les crimes commis dans les années 1970 par son confrère le Père James Fletcher, reconnu ensuite coupable de neuf chefs d’accusation d’abus sexuel et décédé en 2006.
Deux des victimes de James Fletcher ont expliqué devant le tribunal avoir rapporté à l’abbé Wilson les abus dont ils avaient été victimes, mais qu’il aurait refusé de les croire et les aurait renvoyés. Wilson a défendu son innocence tout au long du procès, affirmant qu’il ne se souvenait pas de ces accusations et que s’il avait été informé du scandale, il l’aurait signalé. (cath.ch/cna/mp)
Maurice Page
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