Pour le cardinal Koch, l’unité des chrétiens passe par l’approfondissement de leurs «racines communes» au Moyen-Orient. D’autant que cette terre est aussi celle où la situation des chrétiens est actuellement la plus «précaire», du fait des guerres et des persécutions.
Parmi les principes qui guident la diplomatie du Saint-Siège, a-t-il rappelé, figurent ainsi l’impossibilité d’un Moyen-Orient sans chrétiens, facteurs «d’équilibre». Pour cela, la recherche d’une paix politique et le respect de la liberté religieuse représentent des critères essentiels.
«Le Moyen-Orient est la terre d’origine du christianisme, a également affirmé le haut prélat suisse. C’est pour cette raison qu’il occupe une place unique dans le mouvement pour l’unité des chrétiens».
Mais sur cette terre «martyrisée», les relations œcuméniques sont aussi les plus fortes, a ajouté le cardinal, en particulier entre catholiques et orthodoxes. C’est en effet à Jérusalem qu’a eu lieu le premier «baiser de paix» entre le pape Paul VI et le patriarche orthodoxe Athénagoras, le 6 janvier 1964. Rendant «irréversible» le mouvement vers l’unité.
En outre, le cardinal Koch a souligné que les accords pastoraux conclus avec certaines Eglises orientales, notamment sur l’accès aux sacrements dans les situations d’urgence. C’est le cas avec l’Eglise orthodoxe syrienne, en 1984, ainsi qu’entre les catholiques chaldéens et les assyriens orthodoxes en 2001.
Enfin, pour le cardinal suisse, les difficultés des chrétiens d’Orient constituent pour eux-mêmes, ainsi que pour les chrétiens du monde entier, un «appel à la sainteté». Le pourcentage de chrétiens au Moyen-Orient est passé de 20% avant la Première guerre mondiale, à 5% aujourd’hui. (cath.ch/imedia/ap/bh)
Bernard Hallet
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