Avant le début de la célébration, le pape François s’est rendu à l’intérieur de la basilique saint Pierre. Il y a béni les palliums qui seront remis aux archevêques métropolitains nommés au cours de l’année écoulée. Avant d’être remis aux prélats, les palliums reposent dans la ‘confession’ de la basilique, au plus près de la tombe de saint Pierre.
Jésus Christ, a soutenu l’évêque de Rome dans son homélie, est venu porter la miséricorde de Dieu à tous, «jusqu’aux conséquences extrêmes»: la mort sur la croix. Ainsi, pour le Seigneur «gloire et croix vont ensemble et ne peuvent pas se séparer». Croire pouvoir obtenir la gloire sans la croix, a mis en garde le pontife, c’est céder à la «tromperie de l’adversaire».
Face à la tentation de la «distance prudente» vis-à-vis des souffrances du monde, le chrétien doit discerner les barrières qui l’écartent du «drame humain». Le Seigneur est venu «toucher la chaire souffrante», détruire «chaque joug d’esclave», a insisté le pape. Et pour le suivre, il faut avoir le cœur ouvert «au Père et à tous ceux avec lesquels Il a voulu s’identifier».
Après avoir reconnu que Jésus est le Messie, a rappelé le pape, saint Pierre le met en garde contre le martyre que le Seigneur annonce lui-même. Il devient alors un «ennemi du Christ» qui l’appelle alors «Satan». Alors qu’il croyant défendre «les droits du Seigneur», l’apôtre s’est en réalité laissé tenter par les «murmures du démon qui séduit en cachette».
A l’issue de la célébration eucharistique, le pape François a remis leur pallium aux 30 archevêques nommés au cours des douze derniers mois. Parmi eux figurent notamment le français Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, l’haïtien Mgr Max Leroy Mésidor, archevêque de Port-au-Prince, ou encore le burundais Mgr Gervais Banshimiyubusa, archevêque de Bujumbura.
Jusqu’en 2015, le Souverain pontife imposait lui-même le pallium aux archevêques. Désormais, il le leur remet seulement, l’ornement étant posé sur les épaules du prélat par le nonce apostolique, au cours d’une cérémonie dans la cathédrale de l’archevêque.
Tissé en laine d’agneau, cet ornement liturgique rappelle la parabole du Bon Pasteur. Il symbolise la communion avec le successeur de Pierre dans la charge pastorale. Le pallium, expliquait Benoît XVI lors de la messe inaugurale de son pontificat le 24 avril 2005, représente tant «le joug du Christ» que «la brebis perdue». Il illustre donc la «mission du pasteur» et sa «sainte inquiétude». (cath.ch/imedia/xln/gr)
Grégory Roth
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