Au vu des 68,5 millions de personnes contraintes à l’exil dans le monde, la Suisse a une responsabilité particulière fondée sur sa tradition humanitaire d’accorder sa protection à davantage de réfugiés qu’elle ne le fait actuellement, estime la pétition de l’EPER et de l’OSAR, également soutenue par nombre d’autres organisations dont la communauté Sant’Egidio. .
La pétition demande à la Confédération et aux cantons d’augmenter significativement leurs efforts en assurant un accueil et un hébergement digne aux personnes les plus vulnérables. «Il faut pour cela une stratégie de réinstallation durable et une mise en œuvre rapide», a souligné Miriam Behrens, directrice de l’OSAR, à l’occasion de la remise de la pétition.
Dans le monde, les pays voisins des régions en crise sont ceux qui supportent la charge la plus lourde en termes d’accueil des réfugiés. Or, ces pays sont totalement dépassés par cette tâche et ont besoin d’urgence du soutien de pays comme la Suisse. «En vertu de sa longue tradition humanitaire, notre pays se doit d’assumer un rôle exemplaire pour surmonter cette crise mondiale. Nous n’avons pas le droit de détourner le regard en déléguant nos responsabilités aux pays situés à l’extérieur des frontières de l’Union européenne, affirme Peter Merz, directeur de l’EPER. C’est pourquoi nous demandons avec force au Conseil fédéral de prendre les mesures nécessaires. L’une des mesures possibles consiste à faciliter l’octroi de visas humanitaires.»
Les 38’000 signatures prouvent que la population est prête à s’engager en faveur des personnes réfugiées. La Confédération doit créer et favoriser des conditions cadres permettant à cet engagement de s’exprimer», souligne Miriam Behrens. (cath.ch/com/mp)
Maurice Page
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