«Ma nomination comme cardinal ne change rien: je reste un père, un pasteur, pas un prince», a soutenu le prélat. Cette élévation à la pourpre cardinalice a été une surprise qui vise à montrer la très grande proximité du pape François envers les chrétiens irakiens.
Plus largement, cette nomination est un appel à la réconciliation adressé à tout le pays. «Seul le dialogue peut résoudre les conflits, tandis que les guerres et les armes ruinent le pays», a-t-il insisté. Et cet appel semble avoir été entendu, s’est réjoui Mgr Sako, puisque tant les autorités civiles que musulmanes l’ont félicité.
Après des années très difficiles pour les chrétiens d’Irak depuis l’invasion américaine du pays en 2003, le patriarche se dit convaincu que le futur sera meilleur. Notamment car l’Irak est une terre irriguée du «sang d’amour» des chrétiens morts pour leur foi. «La persécution n’est pas le dernier mot de l’Evangile, mais la Résurrection», a-t-il rappelé. Ce qui demande «patience et espérance».
Pour cela, une évolution de l’islam est toutefois nécessaire. Selon lui, cette religion ne peut y résister face à la soif de liberté des habitants. Liberté qui pousse d’ailleurs de nombreux musulmans à s’interroger sur la foi chrétienne, a-t-il relevé. (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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