Cette décision de renvoi de l’état clérical de Thierry de Roucy intervient au terme de plusieurs années de procédures entre l’ancien prêtre, âgé aujourd’hui de 61ans, sa communauté, son évêque et Rome. En 2011, le tribunal ecclésiastique de Lyon avait reconnu le fondateur de Points-Cœur coupable d’abus de pouvoir ecclésiastique, d’abus sexuel sur son adjoint, et d’absolution du complice.
À la suite de ce procès, une enquête canonique avait été mandatée par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon sur l’Œuvre Points-Cœur. Elle avait révélé «un manque de maturité ecclésiale» et «un risque d’enfermement de l’Œuvre sur elle-même et sur sa vision exclusiviste des choses».
En 2014, Rome avait demandé à Mgr Rey de rappeler en France le Père de Roucy, alors installé à New York. Malgré plusieurs avertissements, ce dernier n’avait pas accepté de rejoindre le diocèse de Toulon auquel il était rattaché. Mgr Rey avait en outre interdit au Père de Roucy d’entretenir tout contact avec les membres de Points cœur ainsi que de voyager sans son autorisation. Finalement, le prêtre avait été suspendu a divinis, pour cause de désobéissance, au début 2016, l’évêque l’avertissant qu’il risquait le renvoi de l’état clérical.
Points Cœur a banni de son site internet toute trace de son fondateur, le Père Thierry de Roucy et de ses démêlées avec la justice ecclésiale. (cath.ch-apic/cx/mp)
Maurice Page
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