En février dernier, les évêques allemands avaient approuvé aux trois quarts un texte visant à favoriser la communion eucharistique pour les protestants mariés à un catholique. Mais sept évêques s’y étaient opposés, en appelant au Saint-Siège. Le 3 mai, Mgr Luis Ladaria, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait reçu à Rome une délégation des évêques, leur demandant de trouver une position si possible unanime. Puis, dans un courrier du 25 mai, il avait estimé que le document n’était pas «mûr».
Selon la déclaration des évêques allemands, le cardinal Reinhard Marx, président de la DBK, a pu clarifier avec le pape François que le courrier de Mgr Ladaria donnait des «indications et un cadre d’interprétation». De même, le prélat allemand a rappelé qu’il ne s’agissait pas de réaliser un document au nom de la Conférence épiscopale en raison de la dimension «universelle» de la question eucharistique. Enfin, il a souligné que ce document visait à être une «aide d’orientation» pour les évêques.
Dans cette déclaration, le Conseil permanent de l’épiscopat souligne que la communauté eucharistique et la communauté ecclésiale vont ensemble. Il souhaite pouvoir offrir une aide pour une décision en conscience dans des cas individuels de couples qui éprouvent un besoin spirituel sérieux de recevoir ensemble l’eucharistie. Par le baptême, la foi et le mariage, les couples mixtes sont étroitement liés et partagent toute leur vie. Pour les évêques, l’intercommunion dont il est question n’est donc pas du tout une mesure générale.
Cette thématique de l’intercommunion doit être ultérieurement approfondie. Elle sera étudiée de nouveau lors de l’assemblée générale des évêques allemands, en septembre prochain. Le but étant la «recherche œcuménique d’une meilleure compréhension et d’une unité entre chrétiens encore plus grande».
Dans l’avion de retour de Suisse, le 21 juin, le pape était revenu sur ce dossier. «Une chose approuvée par une conférence épiscopale devient immédiatement universelle, c’est cela qui a été la difficulté de la discussion», avait-il affirmé. Toutefois, «une conférence épiscopale peut étudier et donner des lignes d’orientation pour aider les évêques à gérer les cas particuliers», avait-il poursuivi. (cath.ch/imedia/com/mp)
Maurice Page
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