L’époque actuelle est dangereuse pour les personnes de foi, a estimé Callista Gingrich. Les persécutions sont une réalité quotidienne et aucune communauté n’est à l’abri. La diplomate a cité le terrorisme islamiste en Afrique et au Moyen-Orient, les restrictions religieuses en Chine, en Arabie Saoudite ou en Iran, mais aussi les positions du président vénézuélien Nicolás Maduro contre l’épiscopat de son pays.
Face à ce constat, les Etats-Unis veulent être le «défenseur» de la liberté religieuse dans le monde, a assuré l’ambassadrice, y voyant une préoccupation commune à son pays et au Saint-Siège. La promotion de la liberté religieuse est d’ailleurs une constante de la politique étrangère américaine depuis une loi de 1998, a-t-elle rappelé.
Cet engagement est très important, a salué le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège. Pour le haut prélat, la liberté religieuse est l’un des droits inaliénables de l’homme, et les structures étatiques existent justement pour protéger ces droits. Promouvoir la liberté religieuse, a-t-il poursuivi, ne doit pas signifier avoir une préférence pour une communauté religieuse mais reconnaître l’égale dignité de toute personne.
Au cours de ce colloque, Mgr Joseph Coutts, archevêque de Karachi (Pakistan) et bientôt cardinal, a témoigné de la situation des chrétiens dans son pays. Si ceux-ci peuvent légalement pratiquer leur foi, le droit de la «propager» n’est plus garanti par la Constitution depuis les années 1970. Ainsi, a-t-il souligné, la liberté religieuse ne consiste pas seulement en la liberté de culte. (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
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