Les migrants, écrit le pontife, ne doivent pas être considérés comme des numéros mais comme des personnes. Ce sont «nos frères et sœurs», et à ce titre il faut s’engager pour garantir leur protection, indépendamment de leur statut migratoire. Pour le pape, il faut donc «abattre le mur de la complicité commode et muette» qui abandonne les migrants à leur sort.
Le phénomène migratoire dépasse les possibilités et les moyens de beaucoup d’Etats, reconnaît le successeur de Pierre. L’aide et la coopération de toute la communauté internationale est donc nécessaire. Elle est importante à toutes les étapes des migrations, y compris le retour dans le pays d’origine. Ce défi humanitaire nécessite une réponse concrète et digne, basée sur les valeurs de justice, solidarité et compassion. Mais pour cela, un changement de mentalité est nécessaire: le migrant ne doit pas être vu comme une menace mais comme un possible enrichissement de la société.
Cette logique doit se retrouver dans les deux pactes mondiaux sur les migrations actuellement négociés aux Nations unies, espère le pape François. Ces pactes devraient être adoptés au cours de l’année 2018. (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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