Du 1er au 3 juin, le pape a reçu à huis clos cinq prêtres chiliens victimes d’abus sexuels, de pouvoir ou de conscience. Ces rencontres, expliquait un communiqué du Vatican du 2 juin, visaient à approfondir la réalité vécue par une partie des fidèles et le clergé chilien afin de remédier à la rupture interne.
Durant ces réunions, ont rapporté certains des participants, le pape a demandé pardon au nom de l’Eglise. Selon eux, il s’agit d’un geste d’une grande humilité qui a été très réconfortant. «Je suis très reconnaissant vis-à-vis du pape», a souligné un des prêtres. «C’est une personne d’une empathie admirable qui a souffert de ma peine», a renchéri un autre.
Selon ce prêtre, le pontife a une compréhension très vaste et profonde du scandale des abus sexuels au Chili. Il a ainsi identifié des chemins concrets pour aller de l’avant.
Ces cinq prêtres ont tous appartenu à la paroisse du Sacré-Cœur de la Providence – dite ›El Bosque’ – à Santiago et ont été victimes d’abus de la part du Père Fernando Karadima, qui a en longtemps été curé. Durant leur séjour au Vatican, ils ont été logés à la Maison Sainte-Marthe, accompagnés de deux autres prêtres et de deux laïcs.
Dans une lettre aux fidèles chiliens dévoilée le 31 mai, le pape François soulignait sa volonté d’une nouvelle mentalité dans l’Eglise de ce pays, pour mieux lutter contre les racines des abus sexuels commis par des prêtres. Convoqués à Rome du 15 au 17 mai et très critiqués pour leur gestion de ces abus, les évêques du Chili ont tous remis leur charge épiscopale dans les mains du successeur de Pierre. (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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