Alors que le 500e anniversaire de la Réforme protestante en 2016-2017 aurait pu susciter polémiques et jalousies, a déclaré le pape, les commémorations communes avec les catholiques a permis un esprit de communion fraternelle. Ainsi, après une histoire parfois très douloureuse, les chrétiens sont parvenus à dépasser les vieux préjugés. Et «avec l’aide de Dieu, nous espérons un futur orienté vers le plein dépassement des divergences».
Cela est d’autant plus nécessaire, a estimé le successeur de Pierre, que les persécutions contre tant de frères et soeurs chrétiens sont une invitation pressante à trouver une unité concrète et visible. C’est «l’œcuménisme du sang», a-t-il expliqué avec cette formule employée à plusieurs reprises, tant pour le dialogue avec les orthodoxes qu’avec les protestants.
A la fois nécessité et désir, le chemin œcuménique ne demande pas de se ruer en avant mais plutôt de marcher ensemble avec patience. Certains points importants – comme l’Eglise ou l’eucharistie – nécessitent en effet une réflexion poussée, ponctuelle et bien partagée, a souligné l’évêque de Rome.
De plus, a-t-il poursuivi, l’œcuménisme ne doit pas être «élitiste». Au contraire, il doit impliquer largement les fidèles, afin de former des communautés qui prient, aiment et annoncent. Pour le pape, la prière est d’ailleurs le point de départ de l’œcuménisme, qui ne peut se faire selon lui, que sous la conduite de l’Esprit Saint: «Lui seul ouvre le chemin et illumine les pas à faire». (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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