En moins de trois semaines, le pape aura reçu pas moins de trois hauts responsables orthodoxes: tout d’abord le 11 mai le métropolite Ratislav, primat des Terres Tchèques et de Slovaquie, puis le 26 mai Bartholomée Ier, patriarche œcuménique de Constantinople, et donc le 30 mai le métropolite Hilarion.
Ces rencontres, indique-t-on au Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, confirment les bonnes relations entre le Vatican et le monde orthodoxe. De fait, comme ses prédécesseurs depuis Paul VI (1963-1978), le pape François attache une importance particulière à ces relations. La pleine communion entre orthodoxes et catholiques est l’une de mes principales préoccupations, avait-il affirmé en 2015.
Comme il l’a exprimé à plusieurs reprises, les persécutions contre les chrétiens sont un puissant moteur vers l’unité – «l’œcuménisme du sang». Ces violences constituent un appel urgent à trouver une grande unité, a déclaré le pape au métropolite Ratislav lors de leur rencontre le 11 mai dernier.
C’est d’ailleurs cette préoccupation commune pour les chrétiens du Moyen-Orient qui a permis la rencontre historique entre le pape et le patriarche orthodoxe de Moscou Cyrille en 2016. De même, qu’un second contact – téléphonique cette fois – le 14 avril dernier, lui aussi motivé par la situation au Moyen-Orient. Préoccupation d’autant plus grande que les chrétiens sont menacés de disparaître dans cette région du monde, pourtant celle de naissance de leur foi.
Interrogé par l’agence italienne SIR sur une éventuelle rencontre prochaine entre le pape et le patriarche orthodoxe, le métropolite Hilarion a répondu être encore «en train de travailler sur les conséquences de la rencontre [de 2016] et sur l’application» des décisions prise à ce moment-là.
La sollicitude pour les chrétiens du Moyen-Orient persécutés sera aussi au cœur de la journée de prière œcuménique à Bari (Italie) le 7 juillet. Si la liste des invités n’a pas été communiquée, de hauts responsables orthodoxes devraient y être présents. D’autant que la ville de Bari abrite les reliques de saint Nicolas, reconnus tant par les catholiques que les orthodoxes.
De mai à juillet 2017, le pape François avait d’ailleurs autorisé le prêt de ces reliques au patriarcat de Moscou. Ce geste, a estimé le métropolite Hilarion le 29 mai auprès de l’agence SIR, «a été l’événement le plus important des relations entre l’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise catholique». (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
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