«Je me souviens très bien d’une occasion [à Castel Gandolfo] au cours de laquelle vous nous aviez expliqué les problèmes de l’islam, avec beaucoup de réalisme et nous donnant la juste orientation. Cela se voyait que vous ne vouliez servir que la vérité», écrit Benoît XVI dans sa lettre, rendue publique lors d’un symposium à Rome le 25 mai.
Le cardinal Leonardo Sandri est également intervenu au cours de ce colloque à l’Institut pontifical oriental, intitulé ‘Patrimoine arabe chrétien et dialogue islamo-chrétien’. Le préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales a salué «un des plus grands experts» de l’islam et du christianisme arabe, reconnu au niveau international. Expert qui allie également l’humilité à la plus grande sagesse humaine, a ajouté le haut prélat: il «se met à genoux et demande à être béni !».
Deux patriarches orientaux ont aussi envoyés leurs vœux, dont le futur cardinal chaldéen irakien Louis Raphaël Sako, ainsi que le cardinal maronite libanais Bechara Raï.
Interrogé par Vatican News en italien le 25 mai, le Père Samir Khalil a affirmé que «la majorité des musulmans veulent un islam pacifique, un islam fraternel, mais que ce ne sont pas ceux-là qui gouvernent». Pour le jésuite, le conflit interne à l’islam durera «jusqu’à ce qu’il y ait un réexamen global de l’islam».
A la veille du voyage du pape François en Egypte, en avril 2017, le Père Samir avait expliqué à I.MEDIA que le fondamentalisme islamique remontait aux années 1930, avec l’abolition du califat ottoman par Mustafa Kemal. Il s’agit donc pour lui «d’une réaction contre la sécularisation du monde arabe, avec le rêve de refaire un califat médiéval». Chez les chrétiens en revanche, cette montée de l’islamisme renforce un retour aux sources, avec un afflux de pèlerins et de vocations dans les monastères de la Basse-Egypte, remarquait-il. (cath.ch/imedia/ap/mp)
Maurice Page
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