L’archevêque d’Adelaïde, en Australie, a été reconnu coupable, le 22 mai 2018, de non-dénonciation d’abus sexuels. Mgr Philip Wilson, ancien président de la conférence épiscopale d’Australie (ACBC), risque jusqu’à deux ans de prison. Le verdict sera prononcé le 19 juin.
«Tout au long de la procédure judiciaire, Mgr Wilson a proclamé à son innocence, mais nous savons pas encore si un recours sera déposé», a déclaré l’actuel président de l’ACBC. Mgr Mark Coleridge.
Mgr Wilson est le plus haut responsable de l’Eglise en Australie a être accusé et condamné pour non-dénonciation de crimes pédophiles. Dans les années 1970, alors qu’il était prêtre à Newcastle, il n’avait pas dénoncé à la police les abus commis sur quatre servants de messe par son confrère le Père Jim Fletcher finalement condamné en 2004 pour neuf chefs d’accusation d’abus sexuels sur mineurs et mort en prison en 2006. Selon la presse australienne, les avocats de la défense ont surtout argumenté sur le fait qu’à l’époque ce genres d’abus n’étaient pas considérés comme un crime grave.
Le verdict du juge Robert Stone a été accueilli avec une vive émotion dans la salle d’audience. Pour certaines victimes, il s’agit du jour le plus important dans l’histoire de la lutte contre les abus sexuels en Australie. «Ce jugement ouvre la voie à d’autres contre des personnes qui ont mis la réputation de l’institution avant la protection des enfants livrés aux loups», a réagi Peter Gogarty, une des victimes du Père Fletcher.
Malgré des problèmes de santé, il souffrirait de la maladie d’Alzheimer, Mgr Philipp Wilson, âgé de 67 ans a assisté au procès. (cath.ch/kna/mp)
Maurice Page
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