Le 3 mars dernier, la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements a promulgué le décret Ecclesia Mater instaurant une nouvelle fête d’obligation. Fixée au lundi suivant la Pentecôte, elle élargit à l’Eglise universelle la mémoire de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Eglise.
Quand l’Eglise oublie qu’elle est mère et perd sa dimension féminine, a souligné le pontife, elle devient «une association de bienfaisance ou une équipe de football». C’est-à-dire une «Eglise de vieux garçons», incapable d’amour et de fécondité.
La maternité de Marie, a-t-il poursuivi, parcourt toutes les Saintes Ecritures. De l’Annonciation à la Passion, elle est indiquée comme la Mère de Jésus, et non comme «la veuve de Joseph». A son exemple, l’Eglise est féminine parce qu’elle est «épouse et mère».
Ainsi, ce qui doit caractériser l’Eglise est la tendresse: «elle connaît le langage si plein de sagesse des caresses, du silence, du regard qui sait compatir». De la même façon, une âme appartenant à l’Eglise doit être «douce, tendre, souriante, pleine d’amour».
Présente dès les premiers siècles, cette appellation de Marie Mère de l’Eglise a été établie officiellement par Paul VI en 1964, à la fin du concile Vatican II, et adoptée par certains pays, comme la Pologne ou l’Argentine. En l’inscrivant dans le calendrier liturgique romain, il s›agit désormais pour le pape François de «favoriser la croissance du sens maternel de l’Eglise chez les pasteurs, les religieux et les fidèles». (cath.ch/imedia/ap/mp)
Maurice Page
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