Décédé au Vatican où il résidait depuis sa retraite, Mario Agnès, 86 ans, était un homme «réservé», selon son successeur, mais au caractère fort et impétueux. Il avait été appelé à la tête de L’Osservatore Romano en 1984, par Jean Paul II qui appréciait sa «fidélité exemplaire au magistère». Mario Agnes avait ainsi accompagné le pontificat planétaire du premier pape non-italien depuis près d’un demi-millénaire, note Giovanni Maria Vian, qui lui a succédé en 2007.
Selon le pape François, Mario Agnes incarnait «l’engagement du laïcat catholique et surtout le long et généreux service» de l’Eglise, à la direction du journal du Saint-Siège.
Mario Agnes faisait partie des grandes signatures du journalisme italien, note Vatican News. Né à Serino près de Naples en 1931, il fut professeur d’histoire du christianisme aux universités de Cassino et La Sapienza à Roma. Durant les années 1970, celui dont le frère dirigeait la RAI, l’audiovisuel public italien, présidait l’Action catholique italienne.
Le pape Paul VI l’appelle alors pour présider la Nei (Nuova Editoriale Italiana), la maison d’édition du quotidien de l’épiscopat italien, l’Avvenire. Bref conseiller municipal à Rome inscrit sur les listes du parti chrétien-démocrate, il reçoit un an avant sa retraite de L’Osservatore le titre d'»ambassadeur de Rome».
Mario Agnes a aussi été président de l’Action catholique italienne de 1973 à 1980. Très engagé dans la démocratie-chrétienne, il avait fait partie des ›sages’ chargé de décider l’exclusion des démocrates-chrétiens appartenant à la loge maçonnique P2. (cath.ch/imedia/ap/be)
Jacques Berset
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