Le patriarche répondait à certaines critiques qui l’avaient accusé d’intervenir indûment à propos de questions politiques dans le climat incandescent qui précède les élections, rapporte l’agence missionnaire vaticane Fides. Dans un communiqué, il a réaffirmé le droit des hommes d’Eglise d’intervenir à propos de questions touchant la vie de la collectivité, exerçant ainsi un rôle positif pour soutenir la cohésion nationale, protéger les droits et les libertés de la personne et pour favoriser l’enracinement d’un authentique Etat de droit.
Ces jours derniers, le patriarche avait déclaré publiquement que nombre des petites formations politiques animées par des militants chrétiens qui prendront part aux prochaines élections sont en réalité dirigés de l’extérieur par des groupes politiques kurdes ou chiites bien plus influents. Il avait aussi appelé les candidats à éviter d’exploiter des symboles et références à caractère religieux comme instrument de propagande électorale. Pour recevoir le soutiens des électeurs, les candidats ne doivent faire référence qu’à leurs seules compétences professionnelles et à leurs propres talents personnels. Les candidats chrétiens doivent éviter de déclarer disposer de prétendus appuis de la part d’autorités ecclésiastiques.
Certains représentants des petites listes d’inspiration chrétienne avaient réagi négativement face aux déclarations du patriarche, les qualifiant d’ingérence cléricale indue dans les questions temporelles.
Au moins neuf formations politiques chrétiennes prendront part à la prochaine consultation électorale. Elles sont en concurrence pour conquérir les cinq sièges réservés aux minorités chrétiennes distribués à raison d’un par province (Bagdad, Kirkuk, Erbil, Dohuk et Ninive). (cath.ch/fides/mp)
Maurice Page
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