Dans ce texte, révélé le 6 mai par le journal italien La Stampa, il affirme qu’il existe une «limite» à l’obéissance à l’Etat en ce qui concerne la défense de la famille.
Pour le pape François, il existe aujourd’hui une idéologie qui refuse tout amour sauf celui «de son propre égo». Selon lui, cela entraîne une «colonisation des consciences», par une idéologie qui nie la différence homme-femme – «certitude de fond» – et son rôle dans la transmission de la vie.
Sans désigner notamment l’avortement, il déplore la «grande négation» que l’homme a été créé à l’image de Dieu. Ainsi, «il faut établir l’obéissance de l’homme à Dieu comme limite de l’obéissance à l’Etat», ce qui aujourd’hui signifie «défendre la famille».
Cette idéologie, poursuit-il, aboutit à la «production planifiée et rationnelle» de personnes qui considèrent licite «d’éliminer» ce qui «n’est plus considéré comme créé, donné, conçu et généré, mais fabriqué par nous seuls». Ces «apparents» droits de l’homme, estime le pontife, conduisent in fine à «l’autodestruction de l’homme».
Joseph Ratzinger-Benoît XVI avait déjà étudié ce problème avec l’idéologie marxiste, analyse le pape argentin. Il avait ainsi mis en évidence que «l’authentique» différence entre le marxisme et le christianisme se situe dans la différence «abyssale» quant à la rédemption. Alors que l’idéologie communiste voit celle-ci comme la libération de toute dépendance, le christianisme la voit comme «complète dépendance à l’amour» qui constitue la «vraie liberté». (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
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